lundi 1 décembre 2014

Mac DeMarco : live au Bataclan le 26 novembre dernier


Il y avait foule et une longue queue de plusieurs dizaines (centaines?) de mètres mercredi dernier devant le Bataclan.
Le Canadien "fou" Mac DeMarco faisait son grand retour (triomphale) dans la capitale (aprés sa prestation courte de Rock en seine en aout).
Quel bonheur pour moi d'enfin le revoir après l'avoir découvert par hasard au festival New Yorkais CMJ en 2012...dans un petit club sombre et enfumé (Le Jazz Bar ?).
Complètement déjanté, il avait sorti son zgégue au public (!!) et alternait blague potaches et accords acidulo-psychedélique déjantés eux aussi. A part la "performance" / ou folie exhibitionniste diraient certains, il ne m'avait pas marqué spécialement ("c'est un grand malade celui là. allons voir autre chose".). Il m'avait laissé sur ma faim. Mais avait marqué ma mémoire.
En revanche, quelle fut ma surprise de ré-entendre parler du Gus lors de la sortie de "Salad Day" en Europe en 2014, là je tomba totalement sous le charme de cet album : doux, easy, frais, joviale, spontané, original.
C'est pour moi le meilleur album de 2014, point.

Coté prestation, ce fut le même ressenti en ce mercredi soir au Bataclan : Un peu fou, souriant, entraînant, dansant et ensoleillé.
Il a progressé en live Mac.
Le son était pur, puissant et toujours aussi 'psyché' et 80ies (merci la 12 cordes).
Un concert sympa, mêlant blagues un peu foireuses, morceaux pop/folk up-tempo qui faisaient danser toute la salle et les ballades acoustico-folk du dernier album.
Les 4 canadiens sont à la cool, en short, salopette ou torse-nu. Un pack de bière sur les retours et décapsulage en direct avec les dents.
Une table fut installée sur scène pour quelques minettes VIP, qui squattaient, cigarettes au bec, faisant mine de discuter entre elle et de ne pas écouter le concert. Pêtasses. Mais quelle ambiance. C'est un scène au sens propre comme au sens figuré. Un tableau.
Tous les gros titres de Salad Days sont passés en revue. Quelques vieux titres des 2 premiers albums.
C'est vraiment péchu et l'énergie passe bien entre le groupe et la salle. Quelques jeunes viennent envahir la scène, puis le groupe s'amuse à prêter ses instruments à ceux qui comptaient venir jouer dans une scène ouverte ce soir. Bon c'est drôle pendant 4 minutes. Revenant vite à la musique. Qui elle est bonne!
La 1ere partie se termine par un stage diving et un slam de Mac, qui fait le tour de la salle. Exercice très prisé des Pop Star ces temps ci (Phoenix, ou encore FFF dans cette même salle il y a quelques mois...). Comme les tatouages, le Slam se démocratise. Il n'appartient plus qu'au métal, mais à tous les styles.

Rappel aprés 1h10 de show. Et là c'est le drame.
Le groupe commence à  jouer le thème de 'Top Gun'...oui oui, 'Top Gun'. En mode normal, accéleré, ralenti. Ca n'en finit plus. 6/10/15 minutes...La boucle est rejouée 10/15/20 fois !
Puis c'est au tour des reprises...Enter Sandman, Smoke on the Water...dans un style quasi Motorheadien...
on croit rêver. Ca dure un shouilla trop longtemps.
Dommage.
Puis ça s'arrête. Le son est coupé net. les lumières s'allument. Concert fini. Aussi imprévisible que Mac DeMarco!

En tout cas, et malgré tout: superbe soirée...dont on se souviendra. Ce qui est bien la marque et la signature du canadien Mac DeMarco j'ai l'impression.

Jetez vous sur ces albums : "Salad Days", "2" mais aussi "Rock n Roll night Club". Il se raconte et c'est vrai qu'apparemment il n'a pas eu une enfance facile avec un père accro et souvent absent... En tout cas, un chanteur attachant qui se cache un peu derrière son masque de clown...




Photos By Fabrice "Paris" Crenel.