Rock en Seine : QOTSA, LCD, Jello Biafra…

Hypnose pendant le set de LCD soundsystem

Je suis allé à Rock en Seine ce samedi.
Le festival était complet. Pas de places à vendre, pas d'invits : les maisons de disques avaient fait les rapiats…
Du coup, je me pointe à l’entrée, j’évite les ragondins du marché noir, et je tombe sur une petite punkette blonde piercée tout mimi qui me fait de l’œil et me propose un pass VIP (….sic !) à un bon prix ! Enfin, bon prix, c’est relatif… :-)
Quelques minutes de discussion, elle fume sa clope, me fait quelques sourires et c’est parti pour Rock en Seine 2010 !

Je venais essentiellement pour Queens Of the Stone Age.
On annonce leur rentrée en studio cet automne et la sortie du nouvel album quelque part au milieu de l’année 2011.

Que dire ? Bon set, sans plus. Le son était correcte, communication avec le public minimum et prestation moyenne, sans éclat particulier.
C’était la 1ere fois que je les voyais (quelle honte, je sais !) et on m’en avait dit beaucoup de bien. Forcément je suis sorti un peu déçu.
Alors, oui les tubes ‘Go with the Flow’, ‘No one Knows’ ou encore ‘A song for the dead’ font leur effet, mais je n’ai pas senti de ‘magie’ particulière ou de moments où 'je me suis envolé', comme cela peut arriver parfois.



Setlist :
1. Feel Good Hit of the Summer
2. The Lost Art of Keeping a Secret
3. 3's and 7's
4. Sick, Sick, Sick
5. Misfit Love
6. Monsters in the Parasol
7. Burn the Witch
8. Long Slow Goodbye
9. Little Sister
10. I Think I Lost My Headache
11. Go With the Flow
12. No One Knows
13. A Song for the Dead

Ensuite, j’ai enchaîne avec LCD Soundsystem, un peu par hazard, car ce n’est vraiment, mais vraiment pas ma came, mais bon, j’allais pas faire le difficile, c’est un ‘festival’ -donc c'est le but du jeu! - et il faut aussi s’ouvrir l’esprit, tester, découvrir …
Et là, bonne surprise ! Pourtant l’électro-Rock me laisse généralement de marbre (à moins que ce soit génial), je n’aime pas trop les sonorités, ça ne me parle pas.
Là, c’est un peu différent. Il n’y a pas d’énormes beats ‘dance’ et il se dégage une grosse énergie Rock. C’est assez original et le public semble totalement en osmose. Une euphorie règne dans la foule et je me surprend moi même à commencer à gigoter, voir même jumper !

Très bon finish avec un morceau qui semble s’appeler ‘New York’ (plus précisément : « New York, i love you but you’re bringing me down ») et sur lequel le groupe tag le tubesque ‘Empire State of Mind’ de Jay-Z. Sympa.

En allant manger un bout sur l’un des nombreux stands ‘cuisines du terroir’ et autres ‘spécialités savoyardes’…j’entend une voix nasillarde, énervée et puissante. Bon dieux, mais oui, c’est Jello Biafra !!!Allez, je ne sais pas si il s’est réconcilié avec le reste des Dead Kennedys, mais je vais voir ! Rhhhhha
Et là 2éme bonne surprise du jour : Jello Biafra donne bien un concert, à la scène ‘de l’industrie’.

Le son est nickel, super clair et puissant. Le frontman de San Francisco est en forme olympique, que dis-je, il est même en mode ‘acteur’survitaminé et surexcité : il saute partout, se roule par terre, se lance dans de grandes tirades anti ‘national-Front’, ‘anti-capitalism’ et ‘anti-Sarkozy’ !!!
Il fait le parallèle entre San Francisco et Paris et passe son temps à enchaîner les mimicks et gestuelles équivoques pendant son set.
Autant vous dire -avec le groupe hyper carré et rodé derrière lui- c’est une véritable décharge d’énergie, une tuerie !!! le public est réceptif et Jello en rajoute des tonnes et des tonnes.
Je ne dé-scotche pas !! (tout comme un certain Daniel Darc, juste à côté de moi, qui semble faire les frais d’un léger abus de substances illicites –du genre admissiblse par voie orale- tant il semble à fond, tout en gardant les yeux fermés et en restant debout par je ne sais quel miracle !!!!)
Bref, c’est le pied total ! les meilleurs crus des Dead Kennedys s’enchaînent (dont 'California über Alles') jusqu’ au finish en apothéose avec le medley ‘Holiday in Cambodia – Too Drunk to Fuck’…je me laisse porter et je saute partout. Putain ça fait du bien.

Sans vouloir faire le vieux con, j’ai oublié les QOTSA insipides quelques heures plus tôt, et là je prend ma claque.
L’expression « c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes » n’a jamais était aussi vraie. Punk’s not Dead !

Le festival se termine, je mange une derniére tartiflette, tout en écoutant de loin 2 many DJ's. J'entend du Jacques Dutronc, du Phoenix, du Joy Division, ça a l'air bien...

All pixs copyright Fabrice Crenel