mercredi 21 juillet 2010
Tori Amos et Yann Destal à L’Olympia, lundi soir
Review & photos par mon 'envoyé spécial' Fabrice Crenel. big up.
Dans un Olympia bien garni pour la venue de Tori Amos, Yann Destal a assuré la première partie seul avec sa guitare acoustique, et un tout nouvel instrument, conçu par ses soins : une sorte de micro qui lui fait émettre des sons qui ressemblent étrangement à des dauphins. Emu de jouer dans une salle aussi mythique, joli cadeau quelques jours après son anniversaire, l’ex-chanteur de Modjo, assez connu pour sa timidité et sa retenue, s’est montré à l’aise et a présenté certains de ses nouveaux morceaux, annonciateurs d'un deuxième album qui devrait sortir à la fin de l'année. On a retrouvé son univers pop, empreint de nostalgie pour les 70's et sa voix haut perchée toujours impeccable. Pour les fans de la première heure, il a aussi repris le tube incontournable de Modjo "Lady (hear me tonight)" ainsi qu'un extrait de son premier album solo "Un univers", titre pop-épique de très bonne facture ; seul morceau chanté en français ce soir là. Un set prometteur, à confirmer sur les prochaines dates parisiennes à la rentrée...
C'est ensuite la torride rousse Tori Amos qui a envoûté la salle. A cheval sur son siège, navigant entre son piano à queue et un clavier, elle a fait le show seule sur scène jouant certains de ses plus gros tubes et rendant notamment hommage à Jeff Buckley qui s'était produit à l'Olympia, 15 ans plus tôt en juillet 1995. Bravo aussi pour les superbes jeux de lumière (voir les photos). Le concert s'est conclu sur une très belle reprise de Depeche Mode "Personal Jesus"...
Setlist :
Curtain Call
China
Siren
Bachelorette
Suzanne (Leonard Cohen cover)
Space Dog
Leather
Twinkle
Black-Dove (January)
Winter
Bouncing Off Clouds
Snow Cherries From France
Girl
Marianne
Beauty of Speed
Gold Dust
Putting the Damage On
The Power of Orange Knickers
Another Girl's Paradise
Precious Things
Encore:
Crucify
Personal Jesus/Body and Soul
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Tout à fait d'accord, il y a eu un nouveau moment de magie à l'Olympia : Tori Amos seule, avec son Bösendorfer.
RépondreSupprimerUne énergie incroyable, des titres enchainés à un rythme parfois assommant, un son parfait avec le mari derrière la console (il me semble), des éclairages mystiques souvent à la hauteur de la musique...
Tori est vraiment une artiste d'exception.
Assommant, c'est le mot... Un vrai marathon! Cela manquait terriblement de respiration, ce qui laissait difficilement place à l'émotion, à mon sens. Très décevant pour moi.
RépondreSupprimerMagistral ce concert et surtout quelle présence de la part d'une artiste qui n'a pas d'égale au piano.
RépondreSupprimerLa setlist était idéale, contrairement aux deux derniers shows parisiens où des titres obscurs avaient pris le dessus et nous a permis de réentendre des perles de Scarlet Walk ou de Beekeeper.
Proche du public, émue de se trouver dans une salle aussi spéciale, Tori Amos a sû trouver le bon timming et alterner des versions intimistes,à fleur de peau avec d'autres poignantes sans oublier quelques improvisations.
Très loin de cette culture Pop de masse, aseptisée et prévisible... Cela fait un bien fou!
45 minutes fantastiques (Black Dove magnifique), et puis le temps qui s'étire jusqu'à l'ennui, la faute à trop de maniérisme : hâchis systématique de la structure des morceaux, sans inspiration, juste parce que c'est comme ça que fonctionnent ses lives solo depuis quelques années (avec pourtant des réussites, j'ai en tête une intéressante version de Barons of Suburbia), ennuyeuses démonstrations vocales qui n'apportent pas grand'chose à l'affaire, ralentissement neurasthénique des morceaux tant et si bien que dès qu'un morceau reprend des couleurs le parterre se dévergonde et frappe la mesure en choeur, comme dans un concert des Enfoirés...
RépondreSupprimeret puis la setlist qui plombe tout, comme dit la posteuse précédente : "intimiste et poignante", ce qu'on peut aussi finir par entendre comme "jouant volontairement la carte de l'émotion facile, de la petite larme, de la nostalgie, de la mélancolie". J'aime Tori Amos pour Marianne ou Yes, Anastasia, mais je l'aime aussi Barons of Suburbia, ou Professional Widow, c'est-à-dire pour ses morceaux pleins de vie, d'un certaine excès, d'un certain débordement ... Et pour finir de noircir le tableau, ajoutons son absence de communication avec le public, pas un mot de partage à part pour nous expliquer qu'elle est contente de jouer là où a joué Buckley mais qu'elle ne reprendra pas Allelujah parce que aux répètes, ça avait l'air nul et qu'à la place elle va chanter Suzanne de Cohen (!? ah bon, parce que c'est un peu la même chose, genre ?!).
Bref, principalement ennuyeux. Pour moi, pas photo, le meilleur concert de Tori Amos que j'ai eu la chance de voir reste absolument le Grand Rex en 1996.
merci pour vos reportings pertinents.
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