mercredi 22 septembre 2010

Review : Linkin Park "A Thousand Suns"


Pour commencer, je remarque qu’avec leur 4éme album, le groupe californien de ‘néo-métal’ (est-ce encore un terme approprié ?) vient de décrocher son 3éme n°1 au TOP album US (le bien nommé ‘Billboard’).

Alors non, ils n’ont pas vendu 623 000 exemplaires du CD en 1ere semaine comme pour le précédent opus (Whaouuu en 2007…à l’ère internet, c’est juste vertigineux comme chiffre), ils en sont restés à 241 000, ce qui est déjà énorme.
A thousand Suns est produit par Rick Rubin et il fallait que je jette une oreille dessus.

Véritable phénomène néo-métal de la fin des années 90, destiné « aux kids » comme disent les américains, Linkin Park a toujours eu une signature rock & métal ultra mélodique et commercial. Enfin disons ‘Radio Friendly’, aux refrains accrocheurs, et avec un son résolument moderne, propre et puissant.
C’est pas du rock sale, non, mais bon, à la radio, ça passe. C’est comme ça que je conçois le groupe finalement (attention je vais choquer des gens là) : un bon groupe « pop » de radio. Un groupe populaire, pour les masses, pour des millions d’adolescents. Ils ont le sens de la mélodie, du format court et efficace, et ils le font bien, très bien.

Avec ce 4éme opus, léger changement de direction, mais le groupe tente de se ré-inventer, et c’est assez original.
Les mélodies sont toujours là mais la forme a quelques peu changé.
Linkin park tente des incursions dans le monde du concept album, à grands renforts de samples et de voix –type armée/discours/secte-ordre-complainte - assenées tout au long de l’album (Ce sont en fait des extraits de discours de grandes figures politiques US : Martin Luther King Jr., J. Robert Oppenheimer et Mario Savio).
Mike Shinoda déclarait il y a quelques jours que ce n’était pas un concept album, mais un « multi-concept » album…
Je veux bien le croire, car en dehors de ces arrangements pour le moins mystérieux, mais intéressants, le groupe fait aussi un sacré clin d’œil (inconscient ?) au monde de la World Musique grâce à de nombreux beats très ‘africain’ (enfin c’est ce que ça m’a inspiré), binaires, saccadés, organiques, syncopés et utilisés de manière régulière. C’est vraiment bluffant. Plutôt novateur. C’est pour moi le grand chamboulement de l’album : le rythme.
L’électro est là aussi, comme en témoigne le 1er extrait « The Catalyst » dont l’intro est un véritable plagiat/Hommage à ‘Born Slippy’ de Underworld. Mais le morceau est pas mal du tout au final. Le morceau d’ouverture « The Requiem », instru à grand renfort de chœurs, solennelle et religieux, qui nous ferait presque penser à du Pink Floyd annonce tout de suite la couleur ‘variée’ de l’album : passages lents et mélodiques, « afro-métal » entraînant, voix d’outre-tombe, interludes glacées et ballades futuristes alambiquées.

Un album qui s’écoute du début à la fin, en une seule traite.
Pas dégueu, et idéal quand on se ballade en voiture. La pochette est trop abstraite, conceptuelle…au vue du contenu plutôt riche et coloré de l’album c’est assez dommage je trouve.

On est plus dans le rock à proprement parlé, c’est sur. Mais si tout ce qui sortait valait cet album, le monde de la musique se porterait mieux.

01. The Requiem
02. The Radiance
03. Burning In The Skies
04. Empty Spaces
05. When They Come For Me
06. Robot Boy
07. Jornada Del Muerto
08. Waiting For The End
09. Blackout
10. Wretches And Kings
11. Wisdom, Justice, And Love
12. Iridescent
13. Fallout
14. The Catalyst
15. The Messenger

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire